Mardi 19 septembre 2006 à 11:39




La peau a travers le tissu sentait la férocité du bois la transpercer. Si solide et douloureuse à la fois.
Sa place de toujours, assise par terre pour mieux fixer l'horizon filant. Vue  sur la porte, fermée. Elle entendit le monde bouger, parler, vivre; comme à son habitude.
Les yeux clos, elle est ailleurs. Son esprit est transporté au son aigu, grave et mélodieux d'un énième requiem for a dream synonyme d'une montée en puissance de ce qu'elle ressent depuis toujours qui peut enfin se libérer avec folie.
Elle se l'était toujours dit, vivre rapidement les meilleurs instants de sa vie mais les vivre plus qu'intensément pour ne jamais les oublier et ne se souvenir que d'une parcelle de son existence pour toujours. La vie paraît être un cadeau, elle essaye de le prendre comme tel.



Mardi 19 septembre 2006 à 11:27

( En réponse à la question: Qu'est-ce que la Poésie ? )

Chasser tout souvenir et fixer sa pensée,
Sur un bel axe d'or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant,
Peut-être éterniser le rêve d'un instant;
Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie;
Ecouter dans son coeur l'écho de son génie;
Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard;
D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard
Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme
Faire d'une perle une larme:
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition.
                                                           
                                                     Alfred de Musset.


Lundi 11 septembre 2006 à 11:05


Restes près de toi douces caresses. Avoir pu les approcher de loin m'en a laissé un souvenir que je ne peux plus ignorer. Revenir en arrière je n'y compte même plus quand tu commence à toucher à quelque chose, tu ne me plus t'en défaire. Pensées folles un jour fabriquées. Sentiments un jour chamboulés jusqu'à notre doux sommeil éternel.

Je veux puiser en toi ce que je n'arrive plus à extraire de moi.

                                       °/*+_+* \°

Un pas en avant, j'attends. Peur du refus, je suis émue.

J'imagine un  chemin nuageux qui lirait nos esprits, unirait nos mains, nous parlerait sans fin. °

Mot après mot la magie s'installe ...

*°-§-°*
Il est un pays où les rêves sont sources de bonheur et où l'envie est le moteur de la vie.

J'attends ta réponse depuis de longs instants, j'ai peur de mal interpréter tes claires paroles.
Me faire croire que l'impossible est possible, que le rêve est réalité.

 Que les moments où je parle avec toi me font ressentir tant
de palpitation, d'excitation. Quelques heures de vie sinon l'oubli.

Mes doutes s'éclaircissent pourtant une ombre subsiste.


Lundi 11 septembre 2006 à 10:43

Toi, homme qui te glorifies auprès de la gente féminine surveille bien ton terrain de chasse, la concurrence n'arrive pas forcément de là où tu crois l'attendre.

Samedi 2 septembre 2006 à 12:07


C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

Luit: c'est un petit val qui mousse de rayon

Un soldat jeune, Bouche ouverte, Tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

                                                            Rimbaud, octobre 1970.



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